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Numéro 21 05/2025 Numéros

La gestion du stress en coaching individuel

Joanna PRECICAUD est Coach certifiée, Praticienne en neurofeedback et diplômée d’état en sophrologie. Elle exerce en cabinet et en visio pour les individuels.

Spécialisée en développement personnel et, plus particulièrement, dans la gestion du stress et des émotions, elle propose également des ateliers de respiration et de coaching.

Son mémoire sur la gestion du stress est disponible sur son site joannaprecicaud.com

Introduction

Le stress est omniprésent aujourd’hui. Le stress touche au moins 9 Français sur 10 dont 1/4 ressent de l’hyper-stress. Les conséquences peuvent être des problèmes de comportement (nervosité, colère, hyperactivité, sentiment d’injustice…), des problèmes de sommeil, des problèmes dans la vie personnelle (disputes, manque de confiance, finances…) ou professionnel (1).

La crise sanitaire (COVID) a accéléré les volontés de reconversion professionnelle. Or, un changement de vie engendre un déséquilibre pouvant provoquer du stress. En France, selon un baromètre Elabe pour l’Unedic publié en décembre, 58 % des actifs en emploi ont au moins un projet de changement de vie professionnelle.

Une enquête BVA présente que, sur 5.162 personnes, la reconversion professionnelle est due à un sentiment de « perte de sens» (27 %), à une « insatisfaction » des conditions de travail (23 %), à la rémunération (22 %) et à une pression trop importante (20 %) (2).

Effectivement, ce sentiment que les contraintes extérieures sont de plus en plus importantes, que les valeurs personnelles ne sont pas respectées,  et que les ressources perçues par les personnes sont insuffisantes font balancer vers le stress, le manque de confiance en soi, voire un épuisement. Ainsi, selon l’Institut de veille sanitaire, 480 000 personnes en France seraient en détresse psychologique au travail et le burn-out en concernerait 7%, soit 30 000 personnes sur le territoire français (3).

Pourtant, le coaching peut permettre de prévenir cet épuisement, gérer le stress engendré par une contradiction interne ou par la gestion émotionnelle, ou encore par un manque d’estime de soi.

La compréhension des mécanismes sous-jacents au stress, à ses origines et ses conséquences, seront présentés dans cet article. Il était important de connaître et comprendre le fonctionnement du stress pour accompagner les personnes dans l’identification et la gestion de leurs sources de stress, ainsi que dans le développement de stratégies efficaces pour faire face aux situations stressantes.

1      Etude du processus du stress dans le corps

« La vie est un processus continu d’ajustement »            GHANDI

Le stress est une problématique omniprésente aujourd’hui. En tant que coach, il est primordial de comprendre les mécanismes sous-jacents, leurs conséquences et les possibilités d’intervention.

1.1  Définitions

Le stress fait l’objet de nombreuses définitions. Deux définitions sont actuellement proposées par les services de la santé, OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) propose la définition suivante :

« Le stress est un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile. Il s’agit d’une réponse humaine naturelle qui nous incite à relever les défis et à faire face aux menaces auxquelles nous sommes confrontés dans notre vie. Chacun éprouve du stress dans une certaine mesure. Toutefois, la façon dont nous réagissons face au stress fait une grande différence pour notre bien-être général. » (4).

Pour l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, « un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. Bien que le processus d’évaluation des contraintes et des ressources soit d’ordre psychologique, les effets du stress ne sont pas, eux, uniquement de même nature. Ils affectent également la santé physique, le bien-être et la productivité » (5).

La définition utilisée par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail paraît la plus pertinente dans le cadre du coaching car elle prend en compte le déséquilibre, de perception et d’évaluation des ressources. Cette définition renvoie à la définition de Seyle Hans, l’un des pionniers sur les études du stress qui a permis de référencer le stress comme une pathologie réelle et actuelle.

Il a considéré le stress comme un syndrome général d’adaptation (SGA) avec un répertoire de symptômes associés (psychologiques et physiques). Il met en avant la nécessité d’adaptation face à un changement qui provoque du stress ; par conséquent la notion d’équilibre et de déséquilibre apparaît comme importante.

De son côté, Robert Lazarus est un pionnier dans l’étude et l’analyse des émotions du stress. Il a énoncé le concept transactionnel du stress défini comme « le déséquilibre entre les sollicitations faites à l’individu et les ressources dont il dispose pour les affronter » (6) Figure 1.

1.2 Les différents types de stress (selon la durée et intensité)

Le stress peut être évalué selon trois variables qui sont l’intensité du stress, sa durée et la capacité d’absorption du stress de l’individu.

L’intensité de stress peut être évaluée grâce à une échelle variant de 0, pas de stress à 10, stress maximal.

La durée du stress renvoie à la notion de stress chronique et de stress aigu. Un stress aigu est un stress qui est présent sur une petite période, ponctuel suite à un évènement. Par exemple, une personne qui stresse pour un examen. En revanche, un stress chronique est un stress ressenti par la personne sur une très longue période.

Chaque personne étant différente, la capacité d’absorption du stress est totalement variable.

1.3 Les causes du stress

Les causes du stress, ou stresseurs peuvent être de deux natures : interne ou externe à l’individu.

On parle de stresseur interne lorsque la cause dépend de la personne. Par exemple, cela peut être la peur de l’échec, le perfectionnisme qui va provoquer chez la personne des symptômes de stress.

Le stress apparaît face à un changement. Qu’il soit de type 0 (le quotidien sans changement détectable) ou de type 1 prévu aboutissant à une nécessité d’adaptation, la personne se retrouve dans un déséquilibre. Il y a un besoin de réajustement.

Ce changement va engendrer plus ou moins de stress selon les personnes car il est lié à son vécu induisant :

  • les croyances de la personne (vision d’elle-même, vision de la situation).
  • la perception de ses ressources
  • la perception des contraintes extérieures
  • Sa capacité à s’adapter

Le stresseur interne est une cause sur laquelle il est possible d’agir.

En revanche, il existe des stresseurs externes, sur lesquels il est impossible d’agir. Cela peut engendrer un changement de type 1 ou de type 2 imprévisible provoquant une dissonance et un besoin de réparation.

Les causes de stress peuvent être issues de différents domaines de vie : le travail, la famille, les amis…. Les traumatismes, physiques ou physiologiques, sont également une des causes de stress possible. D’après Thierry Bokanowski, le traumatisme désigne les conséquences d’un événement dont la soudaineté, l’intensité et la brutalité peuvent non seulement entraîner un choc psychique, mais aussi laisser des traces durables sur le psychisme d’un sujet, qui s’en trouve alors altéré. (7)

1.4  La communication et le stress

1.4.1      La communication nerveuse

Le corps humain communique de deux manières différentes : la communication nerveuse et la communication hormonale.

En cas de situation de stress, trois circuits sont mobilisés ensemble, deux qui dépendent de la communication nerveuse et le troisième dépend du système de communication endocrinienne (hormonal).

La communication nerveuse est constituée de neurones qui sont dans le cerveau, dans la moelle épinière et dans les nerfs. La communication se fait grâce à la propagation d’un influx électrique appelé potentiel d’action. Le neurone stimulé va alors produire un potentiel d’action qui va se propager le long de son axone. A la fin de celle-ci se trouve un bouton axonique. Figure 2.

Pour communiquer avec un autre neurone, et plus exactement, avec les dendrites du prochain neurone, le flux électrique est « changé » en message chimique par l’intermédiaire de neurotransmetteurs. Ces derniers sont libérés entre deux neurones, zone appelée synapse.

Dans le cas du stress, les neurotransmetteurs sollicités sont :

  • La sérotonine qui régule la température, le sommeil, l’humeur, l’appétit et la douleur ;
  • Le glutamate, un stimulant associé à la mémoire ;
  • La noradrénaline, active sur l’attention, les émotions, le rêve, le sommeil et l’apprentissage ;
  • l’acétylcholine, impliquée dans l’éveil, l’attention, la colère, l’agression, la sexualité et la soif. Elle déclenche la contraction musculaire et stimule la sécrétion d’hormones ;
  • la dopamine, impliquée dans le contrôle du mouvement et de la posture, régulant aussi l’humeur.

Ces neurotransmetteurs ont pour rôle de stimuler l’organisme. A l’inverse, le neurotransmetteur GABA (acide gamma-aminobutyrique) régule l’anxiété en diminuant l’activité des neurones sur lequel il se fixe. Figure 3.

En cas de stress, deux circuits sont activés. Il y a le système nerveux moteur volontaire qui permet de déclencher des réflexes en activant les muscles. Par exemple, partir en courant face à un gros danger. En parallèle, le deuxième circuit s’active. C’est celui du système nerveux autonome qui prend en compte le système sympathique et le système parasympathique.

Le système sympathique intervient dans l’urgence, c’est pourquoi les neurones sollicités sont situés dans la moelle épinière. Il déclenche les réponses d’urgence comme une augmentation de la fréquence cardiaque, une augmentation de l’apport en oxygène en augmentant l’apport en sang. En contrepartie, le système parasympathique régule ces réponses en adaptant la physiologie interne du corps et ainsi permettre au corps de réagir sans se mettre en danger. C’est lui aussi qui stoppe la réponse au stress quand le danger est terminé. (8). Figure 4.

1.4.2      La communication hormonale

La communication nerveuse permet de faire remonter une information jusqu’au cerveau. Ce dernier peut répondre à la fois avec un message nerveux mais aussi avec un message hormonal qui est le troisième circuit cérébral activé par le stress.

Le thalamus, situé dans le cerveau, va stimuler l’hypothalamus. Celui-ci va alors produire une hormone appelée CRH (corticotropine). Cette hormone va être réceptionnée par l’hypophyse qui en réponse, va sécréter une autre hormone : ACTH (hormone adrénocorticotrope).

L’ACTH circule dans le sang jusqu’aux glandes surrénales situées au-dessus des reins. Ces glandes sont composées de deux zones : une zone périphérique appelée corticosurrénale et une zone centrale appelée médullosurrénale

Chaque zone, en réponse à l’ACTH, va produire une hormone. La médullosurrénale produit alors l’adrénaline qui est une réponse à un stress qui surgit de manière instantanée et de courte durée.

La corticosurrénale sécrète du cortisol, nommé aussi hormone du stress, qui est souvent libéré lors d’un stress chronique.

Les conséquences biologiques de l’action de ces deux hormones sont :

  • Une augmentation de la fréquence cardiaque qui fait augmenter la tension artérielle
  • Une augmentation de la fréquence respiratoire

Le cortisol va également agir en augmentant les besoins énergétiques du corps. Le cortisol est un glucocorticoïde. Il augmente la dégradation du glucose dans le corps.

Le système immunitaire s’affaiblit lors d’un stress chronique car le cortisol a pour objectif de faire réagir rapidement le corps face à un danger. Par conséquent, il active la réaction inflammatoire du système immunitaire. En cas de stress chronique, ce système immunitaire est très sollicité et s’affaiblit.

L’efficacité de la digestion est amoindrie d’où la sensation d’une « boule dans le ventre ».

Le corps, pour éviter de rester dans une situation de stress, met en place des boucles de rétrocontrôles pour arrêter le processus physiologique. Les glucocorticoïdes vont avoir un effet sur l’hypothalamus et l’hypophyse en arrêtant la libération de la CRH et de l’ACTH. Figure 5.

1.5  Les interactions

Lors d’une situation de stress, le stimulus est réceptionné au niveau du cerveau. Un message nerveux est émis et le neurotransmetteur impliqué est la noradrénaline au niveau de la synapse permettant ainsi de propager l’information.

L’amygdale, siège des intégrations émotionnelles, est alors activée et modulée par le cortex préfrontal, siège des décisions et par l’hippocampe, siège de la mémoire. En réponse, elle libère plusieurs neurotransmetteurs comme la dopamine, l’acétylcholine, la sérotonine et la noradrénaline, mais aussi des hormones comme la CRH qui va stimuler l’hypothalamus et déclencher la production des hormones de stress.

Ces facteurs permettent un éveil émotionnel, une augmentation de la vigilance et du traitement des informations reçues, et conduisent à un choix de la stratégie optimale pour faire face au stresseur.

Par conséquent, une situation stressante déclenche l’activation de trois mécanismes cérébraux (2 nerveux et un hormonal) qui concourent à réguler des fonctions corporelles.

1.6  Les conséquences d’un stress chronique

1.6.1      Les conséquences physiques

Le stress peut être considéré comme bénéfique à court terme car il permet de gérer de suite une situation d‘urgence. C’est la phase d’alarme. Le corps entre dans un système de résistance pour adapter les réponses physiologiques.

En revanche, il devient dangereux à long terme. Lorsqu’il est exposé aux hormones sur le long terme, le corps s’épuise.

En cas de stress chronique, l’augmentation du cortisol, qui est un glucocorticoïde, empêche l’endormissement et explique les problèmes de sommeil. Le problème, le manque de sommeil provoque la sécrétion du cortisol. C’est donc une boucle sans fin.

Le stress chronique provoque plusieurs maladies reconnues comme de l’hypertension artérielle, des problèmes de circulation sanguine, infarctus, artères qui se bouchent, des problèmes au niveau du système reproducteur (comme des cycles irréguliers chez la femme),

Le système immunitaire est également impacté. Une exposition prolongée au cortisol entraîne l’arrêt de la réaction immunitaire et donc une immunodéficience.

Au niveau neuronal, certaines études chez les mammifères ont montré des effets néfastes d’une exposition prolongée au cortisol sur le nombre de neurones, sur l’apprentissage, sur la mémoire et sur la gestion des émotions.

Le syndrome général d’adaptation permet ainsi de comprendre les mécanismes du stress et des conséquences sur la santé des personnes.

1.6.2      Les conséquences psychiques

Au niveau émotionnel, les personnes qui présentent un stress chronique vont exprimer une hypersensibilité, gèrent difficilement leurs émotions, éprouvent une sensation de mal-être, sont plus nerveuses, angoissées, irritables. Les sauts d’humeur sont récurrents avec des colères, des moments de tristesse….

Le stress à long terme provoque des syndromes métaboliques, vus dans la partie précédente, mais aussi des syndromes psychologiques.

Le premier que l’on peut mentionner est le burn out. Il est une conséquence d’un stress chronique dans le cadre professionnel et seulement dans ce cadre-là. C’est un trouble psychique.  Il apparaît quand le travailleur ressent un écart trop important entre les attentes et la représentation de ses ressources. Figure 6

Il existe le bore out qui est aussi un syndrome d’épuisement professionnel, mais les causes sont différentes. Il survient lorsque la personne manque de travail, s’ennuie, ne voit plus son utilité.

Le brown-out se caractérise par un désengagement de la personne vis-à-vis de son travail car il y a un ressenti d’une perte de sens.

A la différence du burn out, bore out et brown-out, la dépression touche toutes les sphères de la vie : vie professionnelle, vie sociale, vie familiale…

Dans ce contexte, le coach n’est là qu’en soutien en accord avec les médecins. Il ne peut en aucun cas prendre en charge la dépression. Il est complémentaire à la thérapie et / ou aux traitements médicamenteux. (9)

1.6.3      Le cas du stress post traumatique

Les troubles du stress post-traumatique (TSPT) se développent après un événement extrêmement traumatisant et se manifestent par sa reviviscence régulière, accompagnée de manifestations physiques liées à l’émotion extrême ressentie. Ils altèrent de façon significative la vie personnelle, sociale et/ou professionnelle.

Lors d’un événement traumatique, le trop plein d’émotions bouleversantes ne peut pas être intégré. La surcharge et l’intensité émotionnelle dépassent notre capacité « normale » à faire face à ce stress. Le système nerveux est submergé au niveau des zones du cerveau limbique, notre « cerveau émotionnel » où siègent la mémoire et les émotions, ne parviennent pas à traiter la surcharge neurologique. La mémoire associée à l’évènement traumatique reste bloquée et la charge émotionnelle négative n’est pas traitée.

Les conséquences d’un trauma sont multiples: séquelles psychiques : angoisses, paniques, perte de confiance, sautes d’humeur, dépression, addiction…(10).

La personne peut mettre en place des conduites d’évitement : perte de sommeil, repli sur soi, phobie sociale.

Le TSPT affecte près de 9 % des personnes à un moment donné de leur vie, y compris au cours de l’enfance. Environ 4 % en souffrent chaque année. (11).

Le TSPT dure depuis plus de 1 mois. Il peut être la poursuite de l’état de stress aigu ou se développer séparément jusqu’à 6 mois après l’événement.

Le TSPT chronique ne disparaît pas toujours, mais diminue souvent d’intensité avec le temps, même en l’absence de traitement.

2      La plasticité du cerveau

La plasticité neuronale est bien connue chez les enfants et de plus en plus de recherches sur les adultes montrent que certaines régions du cerveau peuvent présenter des modifications neuronales. C’est le cas pour l’hippocampe, siège de la mémoire, de l’apprentissage et de la régulation de l’humeur, et pour le système amygdalien, siège de la peur et de la gestion des émotions.

Ces régions sont très sensibles au stress chronique. Un rat qui subit un stress de 3 semaines présente des changements dans la configuration des neurones. Sa mémoire et l’apprentissage sont inhibés.

Quelques mois après l’arrêt des stresseurs, les neurones de l’hippocampe et du cortex préfrontal médian reviennent à leur conformation d’origine, ce qui confirme la plasticité neuronale. En revanche, l’hypertrophie de l’amygdale persiste après l’arrêt des stresseurs dans les modèles utilisés jusqu’à présent. (12 et 13)

2.    Les problématiques rencontrées dans le coaching du stress

Au-delà du coaching individuel en gestion du stress, ces problématiques sont couramment rencontrées quel que soit la demande du client.

Le stress ne fait que les exacerber.

2.1  Se donner un objectif pour avancer

Celui qui n’a pas d’objectif ne risque pas de les atteindre.                 SUN TZU

Pour lutter contre le stress, il est nécessaire de savoir l’identifier et de définir ce vers quoi on veut aller. L’entretien préalable permet de construire le rapport collaboratif et de rassurer le client grâce au cadre instauré d’autant plus important pour les personnes qui consultent spécifiquement pour la gestion du stress.

2.1.1      Identifier et évaluer son stress, un outil indispensable pour le coach et le client

L’identification et l’évaluation du stress est indispensable pour le coaché afin de se rendre compte de la situation actuelle, de repérer les stresseurs, et de prendre du recul sur ce qu’il souhaite.

Pour le coach, cette étape permet de contextualiser la problématique, d’identifier le déclencheur de la demande de coaching, d’étudier les stresseurs et interroger le client sur ce qu’il a déjà essayé de faire pour changer la situation,  étudier la faisabilité de la demande et, à la fin de permettre d’avoir une stratégie de coaching.

Des outils complémentaires sont régulièrement utilisés pour cette étape. Nous venons de voir le questionnement.

L’échelle du stress permet au client de situer son niveau de stress sur une échelle de 1 à 10 et de définir à combien il veut être dans le futur; premier pas pour définir un objectif mesurable (niveau de stress à atteindre). Cela permet aussi de vérifier la faisabilité de la demande.

La balance permet de travailler sur les perceptions des ressources et des exigences internes et externes. Elle permet d’illustrer le déséquilibre qui est central dans la définition du stress. Un déséquilibre vers les exigences est source destress.

2.1.2      Et quand il n’y a pas d’objectif clairement défini….

Les personnes stressées sont encore plus sujettes au doute. Dans plusieurs de mes coachings, les demandes ne sont pas clairement définies lors de l’entretien préalable. Afin d’accompagner ces personnes, le modèle SCORE (Symptômes, Causes, Objectifs, Ressources, Effets) est très utile.

Afin de mettre en œuvre cet outil, le questionnement sur les 5 phases est nécessaire.

2.1.3      Un objectif clair pour avancer par le PFDO

Le PFDO est le Protocole de Formulation De l’Objectif. Il n’y a pas de coaching sans objectif. C’est un processus qui s’étale souvent sur plusieurs séances et qui permet d’aller plus en profondeur et, bien souvent, de découvrir, la vraie demande.

Il arrive en effet qu’en ayant une première idée de ce qu’il serait bon de changer, on aboutisse à un enjeu plus important.

C’est grâce à ce questionnement sur le contexte, l’intérêt ou l’inconvénient à atteindre l’objectif du coaching, les critères de réussite, en respectant l’écologie du client ; que tout cela va permettre de formuler un objectif cohérent.

2.1.4      La bouteille CMA

La bouteille, quant à elle, permet d’identifier les stresseurs et de les évaluer quantitativement.

2.1.5      Impacts et hors impact

Après avoir listé les stresseurs, il est intéressant de voir ce qui est dans la zone d’influence de la personne (impact) et ceux que l’on ne peut pas contrôler (hors impact). La zone entre les deux est appelée zone d’influence.

Les personnes qui stressent ont tendance à vouloir tout contrôler et ont plus de mal à lâcher prise et à accepter que cela ne dépend pas d’elles.

Quand il n’est pas possible de trouver une solution car la source de stress est externe, le coach pourra mettre en place des actions de confort.

2.2  Les croyances, une source de blocage

« Cela semble toujours impossible avant que cela soit fait. »        NELSON MANDELA

2.2.1      Les types de croyances

Une croyance est une certitude, consciente ou inconsciente, que l’on porte sur soi, sur les gens (les autres) et sur la vie, le monde en général.

Elle porte aussi sur la perception de nous-même, de nos capacités.

L’origine des croyances est multiple. Elles proviennent de la société, de notre éducation, des expériences passées.

Les croyances sont comme des logiciels installés depuis la naissance et qui s’ajoutent les uns aux autres, puis fonctionnent en pilote automatique à notre insu. Elles déterminent notre perception de la réalité. Notre cerveau reçoit une multitude d’informations qu’il traite au travers du prisme des croyances.

Les croyances sont responsables de nos peurs, nos normes, nos règles et de nos valeurs. On distingue trois phénomènes dont les croyances sont responsables :

  • l’omission où une partie de la réalité est occultée du fait qu’elle ne correspond pas à la croyance
  • la généralisation quand on fait référence à une expérience vécue considérée comme règle générale, comme vérité absolue
  • la distorsion lorsque les actions sont basées sur des présuppositions, sur des erreurs de raisonnement… Cela amène à des conclusions hâtives.

Les certitudes nous sont indispensables. Comment avancer dans la vie lorsque l’on doute de tout ?

La question qu’il est pertinent de se poser en coaching n’est pas de savoir si une croyance est vraie ou non mais plutôt “Est-ce que cette croyance va m’aider à atteindre mes objectifs ou va-t-elle constituer un obstacle à la réalisation de ceux-ci et à mon bonheur? 

Ainsi, nous distinguons parmi nos croyances, celles qui nous sont utiles, c’est ce que nous appelons les « croyances ressources ».

Et d’autres qui à l’inverse peuvent constituer une source de stress et d’échec. Nous parlons alors de « croyances limitantes ».

Les actions et les comportements d’une personne découlent donc directement de ses croyances. Ils vont impacter son environnement conduisant ainsi à renforcer ces dernières. C’est un cercle vicieux. Ce sont des croyances auto-réalisatrices, qui s’auto-alimentent.

2.2.2      Comment se libérer des croyances limitantes grâce au coaching?

Nous venons de voir que les croyances sont à l’origine de nos actions.

Frank Ramsey, mathématicien et logicien, a mis en avant que  « nos actions sont décidées selon une estimation de leurs probabilités de réussite ». Par conséquent, une personne passera à l’action seulement si elle pense pouvoir atteindre son objectif. Par exemple, une personne qui n’a pas confiance, qui stresse, passera rarement à l’action.

En outre, lorsque nos croyances sont ébranlées, ne correspondent pas à la réalité perçue, ou lorsqu’elles sont remises en question, cela génère un sentiment de doute, d’inconfort voire de stress. C’est pour cette raison que les personnes évitent le changement et préfèrent se référer à leurs croyances habituelles.

Le coaching n’a pas pour objectif de remettre en cause la totalité de nos croyances pour ne pas perdre tous nos repères; mais d’identifier les croyances bloquantes.

Etape 1 : Identifier ses croyances:

Pour cela, le coach doit être attentif à différents signes tels que :

  • Les réactions émotionnelles de son coaché ;
  • Le vocabulaire sémantique utilisé par le coaché (exemple : « je pense », « c’est bien de », « il faut »…) ;
  • Le métamodèle linguistique (généralisation, distorsion, omission) ;
  • Les incongruences (discordances entre la communication verbale et le langage incorporel) ;
  • Les schémas de répétition (le coaché est confronté plusieurs fois dans sa vie à la même difficulté).

Il est particulièrement important, pour le coach, lors de l’exploration des croyances de garder une écoute active et une neutralité.

Prendre conscience de ses croyances est une première étape indispensable pour s’en libérer. Mais cela n’est pas toujours suffisant.

 Les drivers, un fabuleux outil pour déceler les injonctions

Taibi Kahler, psychologue américain,  a identifié 5 drivers qui guident les comportements.  Le terme driver est un terme anglais signifiant “pilote” ou “conducteur”. ll désigne un type de comportement construit sur des messages entendus durant notre enfance. Celui-ci n’est pas obligatoirement bénéfique pour la personne. Cela peut être des croyances limitantes.

Cinq drivers peuvent être repérés à l’aide de la communication orale et par des signes de la communication non verbale.

  • « Dépêche-toi ! ».
  • « Sois parfait! »
  • « Fais plaisir ! »
  • « Fais un effort ! »
  • « Sois fort ! »

Dans le contexte du stress, ces drivers peuvent amplifier nos réactions.

Sous stress, les personnes ayant le driver “soit parfait” se focalisent sur ce qui ne va pas, posent des questions compliquées, utilisent des grands mots, pinaillent… Elles finissent par sur-contrôler les autres et les attaquer.

Étape 2 – L’identification des bénéfices secondaires

Pour se libérer d’une croyance, il est indispensable que le coaché soit pleinement conscient des effets limitants de cette croyance, mais également de ses effets positifs…

En effet, s’il y a maintien d’une situation c’est qu’il existe un ou des bénéfices secondaires; avantages inconscients et / ou conscients à y rester. Cette étape peut être difficile pour le coaché car il se plaint des conséquences de sa croyance mais ne veut pas reconnaître que cela lui procure certains avantages.

Étape 3 – La clarification des émotions associées aux croyances

Le coaché est amené à explorer les émotions négatives induites par sa croyance limitante. L’idée est de prendre conscience qu’il y a moins d’avantages à rester dans cette situation que de changer. Les émotions positives que générait la nouvelle situation sont anticipées par une technique de projection.

La recherche des émotions est importante car elles sont un moteur qui nous pousse à agir.

Étape 4 – La remise en question

Le coaché doit remettre en question le bien-fondé de ses croyances. Pour cela, le coach s’appuie sur des techniques de questionnement, tout en s’assurant de conserver sa bienveillance et sa neutralité.

Notamment, le coach peut interroger le coaché sur les preuves sur lesquelles s’appuient ses croyances. Il peut également l’amener à envisager des contre-exemples ou à s’interroger sur l’origine de ses croyances.

Étape 5 – L’apprentissage d’une nouvelle croyance

Le coach amène le coaché à remplacer une croyance limitante par une croyance ressource. Cette transformation est très progressive.

Reprenons l’exemple des drivers, il est possible de remplacer le message limitant par un message positif à l’aide de la répétition pour l’installer (= principe des mantras)- Tableau 1

2.2.3      Et face à la validation de croyance limitante non-fondée…

Le coach doit appuyer en amenant des données factuelles telles que des statistiques, ne pas laisser la personne changer de sujet, voir la pousser plus loin dans son raisonnement.

2.3  Comment mettre en mouvement le client

« L’action est la clé fondamentale de tout succès. »                                              PICASSO

 

« Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement »                         BOUDDHA

 

2.3.1.     Cas de dissonance cognitive

La dissonance cognitive est un état de tension interne qui peut provoquer du stress, du mal-être ou de l’inconfort. C’est un événement qui entraîne une contradiction interne à notre cerveau. Il en résulte un ébranlement de nos connaissances, de nos croyances et de nos convictions et une forte tension interne tant qu’on n’a pas retrouvé l’équilibre.

On parle également de congruence lorsqu’il y a, au contraire, un accord entre nos pensées, croyances, émotions, attitudes ou actions.

D’ordre général, face à la dissonance cognitive, deux solutions sont souvent adoptées par les gens. La première est de rentrer en conflit avec soi-même (sa croyance, sa valeur, son besoin…) et d’entretenir cette dissonance; et la seconde est de trouver une stratégie cognitive.

2.3.2.     Renforcer les moments de réussite, reprendre confiance : ligne de vie et scénarios

Afin de débloquer la situation et engendrer par la suite une action, la ligne de vie peut être utilisée pour remobiliser, montrer la résilience et pour contrer la croyance.

La ligne de vie consiste à représenter sur l’axe du temps les événements marquants de notre parcours en mettant en valeur les sommets et les vallées.

2.3.3.     La méthode des petits pas pour avancer

La méthode Kaizen, ou appelée aussi méthode des petits pas, peut être utilisée lorsque la personne est découragée et ne se met pas en action.

Certaines personnes préfèrent ne rien faire du tout que d’avoir la sensation d’échouer.

La méthode des petits pas permet de lister toutes les petites choses à faire pour atteindre l’objectif final. La liste est un outil très important car elle permet de visualiser l’objectif final (considéré comme difficile, inatteignable) et toutes les étapes intermédiaires (atteignables). Cela réduit l’écart à surmonter. Nous pouvons donc ensuite les réaliser une à une, petit à petit, Nous n’avons plus qu’à nous concentrer sur le prochain petit pas à effectuer. Il ne faut regarder que la marche suivante. Cela permet de prendre de plus en plus confiance en soi en avançant.

2.3.4.     Les émotions

Les émotions peuvent être une source de stress, d’inconfort, de perte de confiance en soi. Une mauvaise gestion peut même engendrer un épuisement et un burn-out. Une émotion est souvent liée à une valeur non nourrie ou non respectée.

L’intelligence émotionnelle et l’habileté émotionnelle peuvent permettre de diminuer le stress émotionnel. Une recherche des croyances limitantes est recherchée en parallèle pour la déconstruire.

3.1  Besoins, limites et parasitages

La recherche des besoins peut être utile dans le cas d’une dissonance cognitive mais aussi pour rééquilibrer la balance.

Les besoins du psychologue Abraham Maslow montre que la façon dont nos besoins sont comblés -ou pas- est à l’origine de notre bien-être ou mal-être, de notre motivation, de notre sentiment d’estime de soi et impacte la gestion des émotions.

Une limite est un seuil au-delà duquel il y a rupture d’équilibre du système. C’est le moment à partir duquel le non-respect du besoin génère un coût trop important.

Les parasitages sont les éléments qui ne présentent pas, a priori, de bénéfice en retour. Ce sont tous les éléments extérieurs qui “ consomment inutilement notre énergie”.

Poser des limites et / ou les dépasser permet de renforcer son estime de soi et sa confiance en soi. Par exemple, savoir dire non, c’est se mettre en protection.

En améliorant l’estime de soi, cela permet au client de se mettre en action et de changer ses croyances limitantes.

Pour renforcer sa motivation, il faut limiter le plus possible tous les facteurs limitants et ne garder que les facteurs aidants.

L’auto-sabotage est un parasitage couramment rencontré. La personne met en œuvre inconsciemment des comportements qui l’empêchent de réussir quelque chose.

L’auto-sabotage apparaît souvent dans des situations ayant un fort enjeu personnel ou  lors d’une prise de responsabilité ou lors d’une décision, ou encore, qui nécessite un changement important.

Cela se traduit, entre autres, par :

  1. Ne pas passer à l’action ;
  2. Ne pas terminer les choses ;
  3. Procrastiner ;
  4. Le perfectionnisme : avoir une attente démesurée de quelque chose est une excuse pour ne pas s’y essayer ;
  5. Un argumentaire élaboré sur pourquoi ne pas s’engager ;
  6. Ne pas se donner la permission ;
  7. Ne pas reconnaître le chemin parcouru, ses victoires ;
  8. Se trouver des excuses, blâmer autrui, les circonstances ;
  9. Écouter ses peurs ;
  10. Se créer d’autres problèmes, ou d’autres objectifs pour éviter d’avancer sur la situation ;
  11. Tout faire pour ne pas trouver le temps de (…) ;
  12. Agir de manière impulsive, sans direction ;
  13. Ne pas identifier ce que l’on veut vraiment pour ne pas avoir à faire un premier pas dans la bonne direction ;
  14. Ne pas se challenger, pour être sûr(e) de passer la barre.

L’auto-sabotage permet de ne pas se mettre dans l’inconfort, de continuer à vivre dans des possibilités infinies, d’avoir l’impression de contrôler la situation.

3.        Retour d’expériences – Les limites d’intervention du coach et les points de vigilance

3.1  Le cas du burn out et du trauma

D’après Jean-Louis Cressent (14), sortir du burn-out prend fréquemment plus d’un an (parfois beaucoup plus), soit toujours plus qu’un contrat ordinaire de coaching professionnel.

Michel Delbrouck et Pascale Venaraii distinguent 4 stades de gravité et 10 étapes dans sa traversée, tandis que Sabine Batailleiii identifie 12 étapes dans son modèle RPBO. En résumé on peut distinguer trois temps :

1) Le temps du retrait, où le rôle du coach peut être d’abord d’autoriser le client à accepter de s’arrêter sans honte ni culpabilité, de se donner le temps de se reconstruire, puis d’essayer de comprendre comment il en est arrivé là ;

2) Le temps du projet, où il s’agit d’aider la personne à se mettre à l’écoute de ses besoins, aspirations et ressources, afin de formuler un projet professionnel et de vie plus porteur de sens, sans vouloir trop vite ressortir du bois ;

3) Le temps du rebond, une fois revenu le désir de travail, le coach peut aider son client à reprendre confiance, oser se remettre en mouvement malgré la peur de la rechute, sachant qu’elle fait aussi partie du processus de réapprentissage.

L’accompagnement du burn-out nous confronte à notre capacité d’accueil de l’émotion et de l’angoisse, et questionne notre relation aux pressions. Il éprouve notre capacité à accepter l’impuissance, à ne pas avoir de projet pour l’autre, et à le confronter à ses contradictions entre vouloir et pouvoir.

Le coach sera attentif à la demande et à l’objectif du client en fonction du traumatisme vécu. En effet, le coaching ne sera pas pertinent s’il s’agit d’un trauma.

3.2  Les demandes hors impact

De nombreuses fois, des personnes souhaitent voir un changement chez une tiers personne. En tant que coach, il faut leur faire prendre conscience, avec le questionnement et l’outil impact/ hors impact, que le coaching ne concerne que la personne qui consulte et ses moyens d’action.

Ensuite, on peut passer en revue les éléments que la personne peut modifier. Par exemple, de mieux gérer ses émotions lors de disputes.

Conclusion

Le stress est une problématique sociétale actuelle. Il englobe de nombreuses situations différentes selon l’intensité, la durée et la capacité d’absorption individuelle. Les stresseurs sont également de plusieurs natures.

Seyle Hans, considère le stress comme un syndrome général d’adaptation (SGA) avec un répertoire de symptômes associés. Effectivement, en première partie nous avons vu que le stress peut provoquer des conséquences physiques et psychologiques importantes, plus ou moins durables.

Pour Robert Lazarus, le stress est « le déséquilibre entre les sollicitations faites à l’individu et les ressources dont il dispose pour les affronter ».

Dans la deuxième partie, des exemples rencontrés lors de mes coachings, permettent de mettre en avant certains outils en sachant qu’il en existe plein d’autres. La stratégie choisie se co-construit avec le client. Le protocole CVBPLE est un outil très puissant permettant de déterminer les points de blocage et permettre ainsi, de mettre en action le client.

Le BATESON est également un outil que le coach peut utiliser pour trouver le niveau de blocage.

Être coach en gestion du stress renvoie également à sa propre gestion des émotions.

La citation de Kaspar « Aussi audacieux soit-il d’explorer l’inconnu, il l’est plus encore de remettre en question le connu. » m’interpelle. L’autoévaluation des réactions du coach, des réponses et des actions du coaché permet d’apprendre la juste place.

Reconnaître ses émotions et celles du coaché permet de gérer ses propres émotions et de reconnaître celles du coaché. Cela contribue à maintenir un environnement de coaching positif et à favoriser une relation de confiance. Or, si le coach ne gère pas ses propres émotions cela peut se traduire par un débordement et un manque d’efficacité des séances.

Références

Tableau

Tableau 1 : les messages antidotes de chaque driver

Figures

Figure 1: Balance du stress (J. Precicaud)

Figure 2: Schéma d’un neurone (Clément Hébert)

Figure 3: Schématisation d’une synapse (assistancescolaire )

Figure 4: Schématisation du système moteur autonome (La réponse biologique de stress)          

Figure 5: Schématisation de la cascade hormonale en situation de stress et de ses effets

Figure 6: Conséquences d’un Burn Out (J. Precicaud)

 

 

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