Nacéra Bacha
Article de recherche – Première publication le 08/04/2020
Introduction
« Depuis la mythologie et l’anthropologie, en passant par la psychanalyse, la problématique des abus sexuels à l’égard des enfants a fait irruption dans des champs aussi variés que la sociologie, la psychologie clinique, la psychiatrie, la criminologie, la pédagogie, la médecine pédiatrique, l’éducation sociale, l’épidémiologie médicale et sociale, la prévention, l’information, l’enseignement, etc. » (Haesevoets Yves-Hiram, « 1. Introduction : l’inceste, un non-sens existentiel et universel », dans L’enfant victime d’inceste. De la séduction traumatique à la violence sexuelle, sous la direction de Haesevoets Yves-Hiram. Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, « Oxalis », 2003, p. 13-19. URL : https://www.cairn.info/l-enfant-victime-d-inceste–9782804143701-page-13.htm. Par « abus sexuels à l’égard des enfants », j’entends traiter dans cet article du sujet de l’inceste.
Comme Yves-Hiram Haesevoets l’écrit, de nombreuses disciplines traitent de ce sujet. Je me demande alors si le coaching, discipline transversale des sciences humaines, dont les croisements avec la psychologie en termes de concepts et d’outils sont nombreux, trouve une plus-value à apporter aux adultes ayant survécu à l’inceste dans l’enfance, compte tenu des aides déjà existantes. Si oui, quelle serait alors la nature de cette plus-value ?
Je vous propose dans un premier temps d’appréhender la notion d’inceste selon diverses approches, et finir sur ses conséquences. Et, dans un second temps, répondre à notre problématique.
I / L’INCESTE ET SES CONSEQUENCES
1. L’inceste, un tabou universel :
Dans son livre L’enfant victime d’inceste. De la séduction traumatique à la violence sexuelle, Yves-Hiram Haesevoest, nous parle de l’inceste comme étant un vrai tabou, et ce dans toutes les sociétés humaines. Bien que peu parlé, il n’existe pas de culture sans débat sur l’inceste.
Si l’inceste est si peu parlé, continue de nous expliquer l’auteur, c’est dû à la difficulté émotive d’en parler qui est liée au fait que le langage est verrouillé et les émotions sont perturbées.
A l’origine, la loi qui interdit l’inceste est vivante, émotive et naturelle (c’est l’attachement qui empêche l’inceste). Cette interdiction est ensuite devenue religieuse, morale, culturelle et langagière.
D’ailleurs, le mot en tant que tel « inceste », serait apparu dans les écrits religieux vers 1350 et vient du latin incestus (in-cestus) : non chaste, impur, souillé.
On remarque que dans le monde animal, l’ensemble des codes qui gèrent l’attachement se retrouvent libre et que la plupart des primates non humains développent naturellement des conduites d’évitement de l’inceste.
Dans toute société humaine, l’obligation d’être adulte, des êtres-adultes, repose sur l’intégration des interdits en tant que structures et représentations surmoïques. Dès lors, même s’il est présent émotivement, l’interdit de l’inceste doit s’énoncer. La pratique clinique est de plus en plus interpellée par des histoires d’inceste et montre que, d’un point de vue humain, cette problématique est un non-sens existentiel.
Ainsi, l’inceste est une notion universelle, un tabou et même un « non-sens existentiel ». Et depuis quand au juste ? Pour y répondre, appréhendons la notion d’inceste d’un point de vue mythologique. Permettez-moi de vous présenter mythe, décrit comme étant le « plus célèbre cas d’inceste » par Yves-Hiram Haesevoest.
2. L’inceste dans la mythologie :
Peut-être avez-vous déjà entendu parler d’un certain héros dans mythologie grecque, un certain dénommé Œdipe, fils de Laïos et de Jocaste. Enceinte, lorsque Jocaste partit consulter l’oracle de Delphes, il lui prédit que si elle avait un fils, celui-ci tuera son père et épousera sa mère. Pour éviter cela, les parents se séparèrent de leur enfant sur le mont Cithéron.
L’enfant fut récupéré et élevé par Polybe et Mérope. Devenu adulte et selon des rumeurs sur le fait que Polybe et Mérope ne seraient pas ses vrais parents, Œdipe partit donc consulter l’oracle pour en avoir le cœur net.
Cependant, l’oracle ne répondit vraiment à pas à sa question. Il lui dit simplement qu’il tuera son père et épousera sa mère. Sachant qu’Œdipe pensait toujours que ses parents étaient Polybe et Mérope, il décida de ne pas retourner à Corinthe, pour éviter que l’oracle ne s’accomplisse.
Sur son chemin, à un carrefour, Œdipe rencontra un vieil homme sur un char, et se disputa violemment avec lui et il finit par le tuer. Œdipe, sans le savoir venait de tuer son père. La première partie de l’oracle était accomplie.
En continuant sa route, Œdipe arriva à Thèbes où une sphinge (féminin de Sphinx, à moitié femme, à moitié bête) sévissait. Il décida de l’affronter, réussit à résoudre l’énigme de la sphinge et donc à en débarrasser la ville. Comme récompense pour avoir vaincu la sphinge, Œdipe obtient le trône de Thèbes, laissé vacant après la mort du roi Laïos, ainsi que la main de la veuve, Jocaste : second volet de l’oracle accompli. De cet inceste, mère-fils, naquirent quatre enfants : deux fils, Étéocle et Polynice, et deux filles, Antigone et Ismène.
L’inceste était déjà donc évoqué en des temps aussi reculés. Et d’Œdipe à la psychanalyse, il n’y a qu’un pas. Appréhendons la notion d’inceste sous cet angle.
3. L’inceste dans la psychanalyse :
Sigmund Freud, avant même de devenir le père fondateur de la psychanalyse, avait déjà reconnu les agressions sexuelles, en particulier, l’inceste et les conséquences psycho-pathologiques qui en découlent. Dans son premier essai, Totem et Tabou (1912), Freud associe le tabou de l’inceste avec celui du meurtre et du cannibalisme. Selon lui le passage à l’acte incestueux résulte de la non-élaboration des fantasmes œdipiens (complexe d’œdipe) fondamentaux à la structure de la personnalité.
Concrètement le complexe d’Œdipe, inspiré du mythe que nous venons d’évoquer est une théorie de Feud selon laquelle tous les enfants (garçons) choisissent leur mère en tant qu’objet principal de leur désir. Inconsciemment, ils cherchent à usurper la place occupée par leur père pour devenir l’amant de leur mère.
En règle générale, ces désirs émergent à l’âge de trois à cinq ans, lors du stade phallique du développement de l’enfant. Parce que l’enfant soupçonne qu’en agissant selon son sentiment cela conduirait à un danger, il refoule et réprime ses désirs, ce qui conduit à l’anxiété.
En complément de cette théorie, Freud a élaboré son équivalent féminin, le complexe d’Électre (attirance pour le père).
Cependant, les travaux de Freud, selon lesquels les vœux œdipiens des enfants répondent aux désirs sexuels de leur parents sont contestés, notamment par les travaux de l’anthropologue et ethnologue Levi Strauss.
En effet, Freud ne prend en compte que la famille nucléaire (père, mère, fille, fils). Or Levi Strauss souligne que la prohibition de l’inceste ne dépend pas toujours de degrés de parenté réels mais du rapport social qui désigne certains sujets au rang de père, mère, fils, sœurs etc… Il s’agit donc de famille au sens large du terme.
Et pour appréhender l’inceste non plus de façon théorique mais en pratique, sur le site de l’AIVI (Association Internationale des Victimes d’Inceste), nous pouvons lire plusieurs témoignages anonymes.
Parmi eux figurent des témoignages d’inceste homosexuel(le)s (père / fils, mère / fille) sur différentes générations (grands-parents / petits-enfants), ou au contraire dans la même tranche d’âge (frères / sœurs), au-delà du lien du sang (belle-mère, beau-père, beau-frère, belle-sœur…).
Nous constatons que l’approche psychanalytique de l’inceste, par Freud, est contestée, et que la réalité de l’inceste s’étend bien au-delà de la famille nucléaire. On peut alors se demander dans quelles familles au juste retrouve-t-on l’inceste : les familles pauvres, les familles riches, … ? Je vous proose d’appréhendons désormais l’inceste d’un point de vue sociologique.
4. L’inceste dans la sociologie, en France
Dans un article du journal CNRS, Ce que l’on sait de l’inceste en France, paru le 12.05.2017, et rédigé par Philippe Testard-Vaillant, la sociologue Sylvie Cromer, précise que l’inceste concerne aussi bien les filles que les garçons.
La sociologue précise d’ailleurs que les violences sexuelles sans pénétration commises sur les garçons, comme des fellations ou des masturbations imposées, n’ont pas le statut de crime de viol. Et que l’inceste commis par des femmes est occulté par le stéréotype de la mère nourricière, protectrice, nécessairement douce. Or, les femmes peuvent commettre des violences incestueuses ou être complices d’un homme auteur de tels actes, bien que cela reste dans une proportion très inférieure à celles des hommes.
Sylvie Cromer nous y apprend également que l’inceste touche tous les milieux sociaux. « Il faut en finir avec la thèse misérabiliste selon laquelle les violences incestueuses seraient l’apanage des familles défavorisées ». Il s’agit d’un stéréotype qui fait écran à l’appréhension de la réalité de l’inceste et qui continue de sévir, en particulier, chez des professionnels de tous horizons (police, justice, santé, éducation sociale…) et dans les médias, comme on a pu le voir pendant le procès d’Outreau en 2004. » (https://lejournal.cnrs.fr/articles/ce-que-lon-sait-de-linceste-en-france)
Cela étant précisé, je vous propose désormais d’ouvrir le chapitre juridique. On parle de tabou, d’interdiction, de violences sexuelles… mais qu’en dit la Loi au juste ?
5. L’inceste dans la Loi Française :
D’un point de vue juridique, en terme d’infraction sexuelle sur mineur, le site internet du service public (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2274) nous informe que la Loi Française distingue trois catégories : l’agression sexuelle qui est « un acte sexuel sans pénétration, commis par violence, contrainte, menace ou surprise », l’atteinte sexuelle qui est « un acte de pénétration sexuelle sans violence, contrainte, menace ou surprise, lorsqu’elle est commise par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans », et le viol qui est quant à lui « un acte de pénétration sexuelle commis par violence, contrainte, menace ou surprise »
Si l’une de ces infractions sexuelles est commise « par un ascendant (inceste), une personne ayant autorité de droit ou de fait sur la victime ou abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions » alors l’infraction sexuelle est « avec circonstance aggravante » et la peine encourue est plus lourde.
Formulé autrement, en France, l’inceste n’est pas un crime en soit. C’est une « circonstance aggravante ».
6. L’inceste selon les statistiques :
Lorsqu’on souhaite être factuel, pragmatique et mettre en avant des données chiffrées à propos de l’inceste, on se heurte rapidement à plusieurs difficultés. Voyons lesquelles.
Suite à la remise aux ministères de la justice, de la santé et de la famille d’un rapport pour lutter contre l’inceste, par la députée UMP Marie-Louise Fort en janvier 2009, le monde.fr publie un article le 28 janvier 2009 : Inceste : un rapport sur ce « fléau qui tue ».
Le constat est le suivant : « il n’existe pas de mesures statistiques spécifiques à l’inceste en France. Le chiffre de 2 millions de victimes, repris par certains médias, repose sur une extrapolation, tirée d’une étude menée par l’institut Ipsos en partenariat avec l’Association internationale des victimes de l’inceste (AIVI), et réalisée les 16 et 17 janvier 2009 par téléphone auprès de 931 personnes âgées de 18 ans et plus. D’après cette enquête, 3 % des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’inceste et 26 % disent connaître au moins une personne victime d’inceste dans leur entourage. »
Les chiffres de ladite étude, retrouvés sur le site internet de l’AIVI (https://aivi.org/) sont les suivants :
« Victimes : En 2009 notre sondage « Les français face à l’inceste » a permis de dénombrer deux millions de victimes d’inceste en France. 3% des Français déclarent avoir été victimes d’inceste. Selon eux et ceux qui les connaissent :
– 54% des victimes ont été crues et aidées par leur famille
– Dans 40% des cas, des mesures ont été prises par la famille pour que l’agresseur ne puisse plus approcher la victime
– Dans 33% des cas l’agresseur a été poursuivi par la justice
– Dans 31% des cas, l’agresseur qui a commis les faits a reconnu ce qu’il avait fait
En revanche, le rapport de la mission parlementaire, remis par Marie-Louise Fort, revoit ce chiffre de deux millions de victimes à la baisse et le rapporte à un million de personnes concernées, soit environ 2,3 % de la population française. « Ce chiffre, précise le texte, « ne recouvre pas l’ensemble des agressions sexuelles de type incestueux et se fonde sur les plus basses estimations statistiques » » (https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/28/inceste-un-rapport-sur-ce-fleau-qui-tue_1147551_3224.html).
La première difficulté donc, lorsqu’on veut quantifier le phénomène en France c’est l’absence de mesures statistiques officielles. Mais alors, s’il n’y a en pas, concrètement, « de quels outils dispose-t-on pour estimer l’ampleur du phénomène ? » Sylvie Cromer, sociologue et coordinatrice d’une étude réalisée sous l’égide du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) répond à cette question :
- La France a pris beaucoup de retard en matière de mesure des violences sexuelles. Il a fallu attendre les années 2000 pour que des enquêtes soient menées auprès d’échantillons représentatifs de la population et permettent d’améliorer nos connaissances statistiques sur le sujet. Il ressort de la dernière enquête en date, Virage (Violences et rapports de genre), que l’Institut national d’études démographiques (Ined) a conduite en 2015 et dont les résultats sont en cours d’exploitation, qu’au cours de leur vie, 5 % des femmes et un peu moins de 1 % des hommes de 20 à 69 ans ont été victimes de viol ou tentative de viol ou d’attouchements dans le cadre familial ou de l’entourage proche. Surtout, plus de 90 % de ces actes, s’agissant des femmes, et 100 %, concernant les hommes, se sont produits pour la première fois entre 0 et 17 ans » (https://lejournal.cnrs.fr/articles/ce-que-lon-sait-de-linceste-en-france)
De nos jours, selon un sondage Harris interactive pour l’Association internationale des victimes d’inceste (AIVI), le nombre de français victimes d’inceste serait de 4 millions, soit 6% de la population.
- Près de trois personnes interrogées sur dix (27%) déclarent connaître dans leur entourage au moins une personne victime d’inceste (agression sexuelle, viol, acte d’exhibitionnisme, ayant reçu des confidences répétées à caractère sexuel ou ayant été obligé de poser pour des photographies érotiques ou pornographiques).
Sur ces 27%, 22% disent avoir été eux-mêmes victimes, ce qui représente 6% de l’ensemble de l’échantillon (929 personnes interrogées sur internet avec la méthode des quotas, les 28 et 29 octobre), une proportion qui monte à 9% chez les femmes. Soit quatre millions de personnes si l’on extrapole ces résultats à l’ensemble de la population française » explique Isabelle Panhard, directrice d’études chez Harris Interactive.
Nous venons de voir plus haut que le même sondage, réalisé en 2009, annonçait un chiffre à deux millions. « Cela ne veut pas dire que le nombre de victimes d’inceste a doublé en 6 ans », a souligné Isabelle Panhard, expliquant la hausse par « le changement de méthode ». « Il est plus facile de reconnaître sur internet que par téléphone que l’on a été victime d’inceste » » (https://www.lexpress.fr/actualite/societe/4-millions-de-francais-se-disent-victimes-d-inceste_1746442.html)
Deuxième difficulté à quantifier le phénomène en France : il n’y a pas d’outils officiels. Ainsi « pour des raisons techniques mais surtout idéologiques, il n’existe pas de mesures statistiques spécifiques de l’inceste en France. Il faut par conséquent se référer aux études provenant, pour la plupart, des pays anglo-saxons ». (http://www.institutdevictimologie.fr/trouble-psychotraumatique/l-inceste_1011.html)
Ainsi, l’AIVI « en l’absence d’études et d’enquêtes françaises, a recensé les informations et données internationales, partant du principe qu’aucune raison ne peut justifier une différence de résultats dans notre pays » et nous fait part des chiffres suivants :
« Les victimes : 80% des victimes d’infractions sexuelles sont de sexe féminin.
20% des femmes et 7% des hommes subiront une agression sexuelle avant l’âge de 18 ans.
45% des violences sexuelles concernent des enfants de moins de 9 ans.
Le risque relatif d’infractions sexuelles chez les handicapés est multiplié par 3 par rapport à la population générale.
50% des victimes d’inceste appartiendraient à des familles touchées par l’alcoolisme.
Pour résumer dans cette quatrième il n’existe pas d’études ni outils officiels en France. Pour quantifier le phénomène, c’est avec précaution que nous avançons le chiffre de 4 millions de victimes. Il est temps désormais de se pencher sur les conséquences chez l’adulte ayant survécu à un inceste dans son enfance.
7. L’inceste et ses conséquences :
Les conséquences, lorsqu’on a survécu à un inceste sont multiples. Elles peuvent être :
– d’ordre psychanalytique, psychologique, voire psychiatrique : dépression, tentatives de suicide…
– relative à la santé physique : problèmes gastro-intestinaux, problèmes génitaux…
– sources de troubles cognitivo-comportementales : désordres alimentaires, comportements compulsifs …
– source de problèmes colère : incapacité de reconnaître, d’admettre et d’exprimer sa propre colère
– à l’origine de problèmes de confiance : incapacité à faire confiance ou au contraire accorder trop de confiance.
– source d’une très faible estime de soi avec des sentiments de culpabilité, de honte…
Il ne s’agit là que d’un brève aperçu de ces conséquences. E. Sue Blume, C.S.W., Diplomate in Clinical Social Work, auteure de deux livres : Secret Survivors: Uncovering Incest and Its After-effects in Women et You’re Still, a répertorié ces conséquences en 34 points. Sa liste complète peut être retrouvée sur le site de l’AIVI (Association Internationale des Victimes d’Inceste) https://aivi.org/vous-informer/consequences-de-linceste/votre-score-ace/32-association/informations/1654-liste-des-consequences-de-linceste-chez-les-survivants.html
Dans cette première partie, nous venons de voir est que l’inceste est un non-sens universel, un tabou, dont on parlait déjà dans la mythologie grecque. En psychanalyse, les travaux de Freud sont constatés. D’un point de vue sociologique, l’inceste touche aussi bien les garçons que les filles, et ce, dans tous les milieux sociaux. D’après la loi, l’inceste est une « circonstance aggravante » à l’une des trois infractions sexuelles qu’elle prévoie. Selon les statistique, 4 millions de français ont survécus à l’inceste. Enfin, les conséquences sont multiples.
Voyons désormais comment, un accompagnement par le coaching peut être envisagé auprès de ces personnes ?
L’APPORT DU COACHING DANS L’ACCOMPAGNEMENT DE CES CONSEQUENCES
1. Travail sur les croyances et les comportements :
1.1. Les croyances :
Définissons ce que sont les « croyances ». Il faut savoir que nous avons tous des croyances. Ces croyances sont telles que nous oublions parfois que ce ne sont « que » des croyances, donc complètement subjectives, et non la vérité, qui est, elle, objective.
Nous sommes un peu comme un poisson rouge dans son aquarium qui regarde autour de lui : ce qu’il est le moins susceptible de remarquer… c’est l’eau. Tels des poissons rouges, nous sommes baignés par les croyances de notre bocal. Elles nous paraissent naturelles, universelles ou, tout au moins, partagées par les personnes « de bon sens », bref elles sont « VRAIES », ce qui est FAUX.
Notre système de croyances est la base de notre vision du monde. Il existe autant de mondes que de personnes, chacune le percevant avec ses propres filtres, ses propres croyances. Notre système de croyance se compose de l’ensemble de nos croyances et détermine le sens que nous avons de ce qui est vrai ou important.
Une croyance est une affirmation personnelle que nous pensons vraie : elle porte sur la perception que nous avons de nous-mêmes, des autres et du monde en général. Exemple : la vie est belle, la vie est dure, la vie est injuste, la vie est magique, la vie est un combat…
Les croyances ont une réalité psychologique mais pas nécessairement de réalité logique, et un système de croyances ne se construit pas sur les bases de la logique mais sur celles de l’expérience. En effet, à l’origine d’une croyance il y a une expérience réelle et vécue. Une même expérience va être perçue différemment d’un individu à l’autre. Nous sommes ici dans une situation de premier ordre : les faits, donc objectivement ce qui a été vu, entendu, expérimenté.
Cette expérience, va être perçue de manière spécifique (propre à l’individu), par des émotions ressenties. Nous sommes alors dans une situation de deuxième ordre : la perception donc subjectivement ce qui a été ressenti, éprouvé.
Ici nous pouvons commencer à comprendre que face à un même événement : un inceste (situation de premier ordre), l’expérience sera vécue et ressentie différemment (situation de deuxième ordre).
Et c’est à partir de la situation de deuxième ordre, qui n’est donc plus la réalité factuelle mais la réalité subjective telle que ressentie, que nous allons tous émettre des hypothèses, des suppositions, effectuer des généralisations : nos croyances prennent ici racine.
Nos croyances, au-delà des expériences vécues, prennent aussi naissance dès notre plus jeune âge, dans l’éducation que nous recevons, l’héritage reçu, qu’il soit familial, culturel, religieux…
Inégales faces à l’inceste de par la sensibilité psychologique qui propre à chaque individu, les victimes vont alors percevoir cet événement et créer un certain nombre de croyances autour.
J’insiste sur le fait que nous ne sommes pas conscients de certaines de nos croyances. Elles fonctionnent alors comme autant de postulats à partir desquels nous agissons… autrement dit, nos actions, nos comportements sont dictés par ces croyances de manière plus ou moins inconscientes.
Parmi nos croyances, certaines sont plus importantes que d’autres. Celles qui exercent la plus forte influence sur quelqu’un sont celles qui ont trait à : son identité (ce qu’il est) et ses capacités (ce qu’il est capable d’accomplir).
L’adoption ou le changement d’une croyance peut se faire en réaction à :
– une seule expérience si celle-ci a un impact suffisamment fort (positif ou négatif)
– des expériences répétitives produisant 1’effet cumulatif (positif ou négatif)
– une combinaison des deux moyens précédents
Une fois qu’une personne a adopté une croyance, elle a tendance à perpétuer celle-ci en filtrant ou en déformant ce qui ne concorde pas avec. Elle maintient ainsi la cohérence de sa VISION DU MONDE. Elle préserve ainsi son propre modèle, son équilibre
Enfin, une croyance peut être aidante (c’est alors une ressource) ou limitante (c’est alors un frein).
Voilà donc concrètement comment un coach peut accompagner une personne ayant été victime d’inceste dans son enfance : à l’aide d’outils spécifiques, le coach va pouvoir l’accompagner dans la prise de conscience de ses croyances limitantes, notamment mise en place suite à l’inceste, et les remplacer par des croyances aidantes. L’art de faire lever les freins et faire jaillir des ressources jusqu’alors inexploitées.
Pour finir, je préciserai que les croyances qu’elles soient aidantes ou limitantes, se renforcent et s’entretiennent : nos croyances génèrent des pensées, qui suscitent des émotions, qui génèrent des comportements qui, à leur tour, renforcent les croyances initiales. Cette circularité (processus circulaire) influence nos expériences et l’interprétation que nous en faisons.
Voici un exemple illustratif : d’un fait, l’inceste, la personne ayant été victime en conclus certaines croyances (« Je ne vaux rien, la vie est merdique ») qui génèrent des pensées (d’ordre suicidaire comme vu dans les conséquences plus haut), qui suscitent des émotions (tristesse, dépression, comme vu dans les conséquence) qui génèrent des comportements (automutilation, tentatives de suicide, vu dans plus haut) qui vient renforcer la croyance initiale.
Pour résumer le coach peut accompagner la personne ayant été victime d’inceste en l’aidant à conscientiser ses fausses croyances, et à les remplacer par des croyances aidantes. Voyons sur quel autre élément une victime d’inceste peut se faire accompagner en coaching individuel.
1.2. Les comportements :
Nous avons vu que croyances, pensées, émotions et actions sont liées se renforçant les unes les autres dans un cercle vicieux ou vertueux selon la nature des croyances initiales. Changer de comportement amène donc à de nouveaux résultats, qui eux même viennent à changer la croyance initiale, etc.
Et il se trouve que le coaching est profondément une discipline qui renvoie à un principe d’action, de changement et s’attache à la question du comment : « comment changer ici et maintenant », « comment vivre et se développer ici et maintenant », « comment conduire sa propre vie selon ses propres choix », « comment évoluer, s’adapter, se réaliser ici et maintenant, dans cette société, dans ce monde avec ce que je suis ».
Plus particulièrement, dans le cas des victimes d’inceste, et compte tenu des conséquences mises en avant par la liste de E. Sue Blume) le coach peut les accompagner :
– à prendre conscience de ses comportements de victime, et mettre en place de nouveaux comportements qui permettent à la personne de réagir plutôt que de subir.
– à prendre conscience de son manque d’humour, de sérieux extrême et mettre en place des solutions propres à la personne : autodérision, lâcher prise, humour qui est, selon la psychanalyste Catherine Mathelin, un véritable « bouclier contre les démons intérieurs » https://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Personnalite/Articles-et-Dossiers/L-humour-en-avoir-ou-pas
– prendre conscience de son perfectionnisme et l’utiliser à bon escient. Derrière le perfectionnisme il y ce que nous appelons un « driver ». Une personne avec le driver « sois parfait » pense que pour être OK elle doit être parfaite. Le perfectionnisme a des avantages : la personne va rechercher l’excellence, la qualité, l’amélioration continue, l’implication, l’engagement, est travailleur, capable de nombreux accomplissements…. En coaching, ces éléments seront d’ailleurs conscientisés et renforcés. En période de stress et d’inconfort, en revanche, le perfectionnisme peut devenir contreproductif : lenteur, perte de temps dans des détails inutiles, procrastination (la personne ne passe pas à l’action tant que ce n’est pas parfait pour elle) insatisfaction, exigence trop élevée, crainte du jugement, et manque de contrôle….
– prendre conscience qu’elle porte de nombreux vêtements (pour devenir invisible) et mettre en place un plan d’action pour en porter moins.
– prendre conscience de ses problèmes relationnels et conflictuels et insérer de nouveaux comportements pour avoir de meilleurs relations saines, équilibrées et pacifiques.
– prendre conscience de ses comportements ambivalents, les abandonner au profit de comportements appropriés.
En l’occurrence, ces points sont des axes de travail possibles. Ils ne seront travaillés si et seulement ils constituent un frein dans l’atteinte de l’objectif souhaité.
Il semblerait que le coaching ait tout à fait sa place aux côtés de ses aides existantes, notamment si la victime d’inceste souhaite apporter du changement dans sa vie, aller de l’avant, se réaliser pleinement aujourd’hui, et qu’elle souhaite passer à l’action. Plus particulièrement, le coach l’accompagnera à modifier les fausses croyances et / ou les comportements qui peuvent être un frein dans l’atteinte de leur objectif.
Pour une victime d’inceste, entrer dans un processus de coaching, c’est se donner l’occasion d’atteindre un objectif quantifiable et visible : l’entourage peur voir / entendre concrètement un changement significatif dans son attitude / son comportement. C’est aussi entrer dans un processus court (quelques mois), avec une date de fin clairement déterminée à l’avance.
D’autres conséquences de l’inceste ont été mises en avant en première partie : la très faible estime de soi des victimes d’inceste et leur grand manque de confiance en soi. Voyons l’apport du coaching dans ces deux cas.
2. Travail sur l’Estime de soi & confiance en soi :
2.1. L’estime de soi :
J’apporte ici un troisième élément de réponse à notre problématique : en coaching, la victime d’inceste pourra travailler à avoir une meilleure estime de soi.
Soyons précis : l’estime de soi est une finalité. Concrètement, cela peut être la demande initiale du client, mais ce n’est pas un objectif (visible, quantifiable…). Gardons donc en tête qu’avec une telle demande, le processus reste le même : coach et coaché vont co-définir un objectif allant dans ce sens.
Mais au fait, l’estime de soi, c’est quoi au juste ? Dans la websérie Et tout le monde s’en fout, leur vidéo sur l’estime de soi, à plus d’un million de vues sur YouTube, (https://www.youtube.com/watch?v=a82VN1RZI-k) apporte les éclairages suivants : l’estime de soi est avant tout, comme le nom l’indique, une estimation. En l’occurrence la distance entre ce que croit être la personne et ce qu’elle rêve de devenir. Plus la distance entre les deux est grande, plus faible sera l’estime de soi et inversement.
Selon Christophe André et François Lelord dans leur livre L’Estime de Soi, l’estime de soi est composée de trois points principaux : l’amour de soi, l’image de soi et la confiance en soi.
- L’amour de soi se caractérise par la cohérence entre les besoins d’une personne et ses valeurs, et le fait qu’ils soient régulièrement nourris. Si une personne par exemple à une valeur « plaisir » et a besoin de se sentir investi dans un travail sérieux, alors il s’agira de pouvoir faire correspondre les deux.
- L’image de soi à tout à voir avec la perception que la personne à d’elle-même, la façon dont elle se parle (dialogue interne) ou parle d’elle-même, et surtout la façon dont elle se juge.
- La confiance en soi, quant à elle, est d’avantage une affaire de compétences. Lorsqu’une personne passe à l’action, c’est parce qu’elle a la conviction qu’elle peut le faire. Pour faire grandir son estime de soi, il faut au moins huit personnes sur qui l’on peut compter, selon le psychologue et coach David Lefrançois. Également, il faut connaitre ses limites et les respecter. Enfin, il faut être capable de penser au présent.
Ainsi, en entrant dans un processus de coaching, la personne qui a survécu à l’inceste s’offre l’occasion de travailler sur ses valeurs, travail initial indispensable pour veiller à ce que l’objectif respecte l’ontologie (construction identitaire) de la personne. Elle va pouvoir également travailler sur ses besoins : sont-ils cohérents avec mes valeurs ? Comment je réponds à ces besoins ? Comment je les nourris ? Quelles actions puis-je mettre en oeuvre pour mieux y répondre ? Et c’est ainsi qu’avec son coach, elle pourra co-créer un plan d’action à mettre en place. De la demande initiale « je ne veux plus avoir une mauvaise estime de moi » un objectif, après deux ou trois séances, pourrait être « je souhaite respecter et nourrir mes besoins X, Y, Z».
On comprend pourquoi ces deux à trois séances sont nécessaires et pourquoi l’estime de soi est une finalité, mais pas un objectif en soi. Au cours de ces séances, le coach pourra définir une stratégie, notamment en repérant parmi l’amour de soi, l’image de soi et la confiance en soi la catégorie la plus en déséquilibre.
Pour une même finalité – l’estime de soi – il existe donc une infinité d’objectifs car ces derniers, qui répondent à des critères bien précis, sont par définition spécifiques (propres à l’individu).
Nous savons que les personnes ayant survécu à l’inceste ont véritablement une très mauvaise image de soi. Et on sait que celle-ci reliée à ce que pense l’entourage (famille, amis) de la victime. En soi, en coaching on va accompagner la personne à construire une image qui lui convienne : en partant de l’image qu’elle a d’elle-même, celle qu’elle souhaite obtenir, et le plan d’action pour y parvenir (par des actions, donc du changement).
Qu’en est-il de la confiance soi : quel est l’apport du coaching dans cette thématique ?
2.2. la confiance en soi :
Les personnes qui ont survécu à l’inceste adoptent un comportement de victime. Or, le contraire de la soumission (ce n’est pas la rébellion) c’est le désir de s’écouter soi-même, et d’agir. Cet apprentissage est un mouvement qui part de la passivité vers l’affirmation. Autrement dit, une personne qui n’agit pas, prend le risque de subir les décisions des autres. Se préserver, s’affirmer, ne plus subir c’est apprendre à renforcer ses limites.
Dans un processus de coaching, la personne ayant survécu à l’inceste pourra travailler sur ses limites. Et nous avons vu en première partie qu’elles ont justement un problème de limites (point 18).
Il faut distinguer les limites que nous nous mettons c’est-à-dire nos règles propres, notre code de conduite, des limites que nous posons aux autres en fonction des comportements qu’ils peuvent avoir. Typiquement, filtrer qui l’on a envie de laisser rentrer dans son espace personnel.
Tout comme les croyances, les limites peuvent être aidantes ou limitantes. Une limite aidante aura une fonction de protection et de renforcement. Les limites limitantes sont en général toutes celles que nous nous imposons à nous-mêmes, celles qui sont issues de croyances limitantes et qui ont pour objet nos capacités.
En coaching, la victime pourra apprendre à poser des limites. Poser des limites c’est être en capacité de satisfaire ses besoins et de préserver son écologie. Préserver son écologie c’est prendre soin de soi, c’est être à l’écoute de soi. Savoir se donner des moments de détente, écouter ses besoins et agir en conséquence.
Poser des limites, c’est aussi s’affranchir de tout ce qui nous coûte de l’énergie, nous disperse, nous épuise. C’est s’affranchir de ces pollutions de l’esprit que sont les parasitages. S’affranchir de tout ce qui nous affecte et que l’on remet sans cesse à plus tard. Tout ce qui nous pousse à la procrastination… Tout ce qui découle du prétexte ”Pourquoi faire aujourd’hui, ce que je peux remettre à demain”. Ces pollutions coûtent en énergie et en concentration. Poser
des limites par rapport à ces parasitages, c’est se donner les moyens de ne plus subir. Si ce qui ne me convient pas persiste je peux tout de même faire en sorte de vivre bien.
Renforcer ses limites : c’est ne plus vouloir subir. Le contraire de la soumission est le désir de s’écouter soi-même, de trouver des solutions et d’agir. Par exemple : lorsqu’un livre ne me plaît pas je le ferme. Lorsque quelqu’un m’ « agresse », enfreint mes limites, je dis non. Dans le cadre des relations interpersonnelles les limites sont des seuils de tolérance vitaux à notre équilibre. Ne pas permettre à l’autre de franchir ce seuil, c’est préserver son intégrité physique et psychologique. Je ne suis ni responsable, ni maître du comportement des autres mais je le suis de ma réponse à cette situation.
Précisons que penser à soi n’est pas agir contre les autres. Quand une personne renforce ses limites, elle se donne les moyens d’être congruent, d’être « aligné », elle met en place un système de protection pour respecter la personne qu’elle est. Elle choisit ainsi de nourrir ses valeurs et de bannir tout ce qui les heurte.
Poser des limites. Renforcer ses limites. Avoir des limites claires. Sachant que les limites que nous nous posons et que nous posons aux autres sont autant de lignes blanches qui représentent nos seuils de tolérance. Ne pas être clair sur ses limites c’est prendre le risque de dépasser ce seuil, et de se laisser entamer.
Ainsi, les limites sont importantes car elles concernent notre estime et le respect que nous avons pour nous-mêmes. Renforcer ses limites c’est se donner les moyens de s’estimer et de se respecter, d’apprécier la personne que l’on est. Renforcer ses limites c’est aussi gagner en énergie pour se consacrer à des choses qui sont importantes.
Pour finir, dépasser ses limites c’est s’affranchir des croyances limitantes qui concernent notre identité, lever le doute qui pèse sur nos capacités. C’est aussi se donner les moyens d’agir et de réaliser, de se réaliser soi-même.
Dans un processus de coaching, la victime d’inceste pourra également apprendre à dire NON. Bien que nous sachions tous formuler le mot ”non”, dans notre environnement quotidien nous sommes parfois confrontés à des personnes, à des situations devant lesquelles nous avons objectivement du mal à dire non. Il peut en effet paraître difficile voire égoïste de refuser une demande, de ne pas faire plaisir, de ne pas faire passer l’autre avant.
Or, dire NON, c’est dans certaines situations, s’affirmer, défendre ses opinions, ses priorités, c’est être soi-même, se mettre en avant, s’assumer. Savoir dire NON c’est se donner la possibilité d’un choix, d’accepter ou de refuser une proposition, une demande.
Pour résumer, à notre problématique initiale le coaching a-t-il sa place dans l’accompagnement des victimes d’inceste, en accompagnement individuel, la réponse est oui, plus particulièrement sur ces points :
– pour accompagner la victime d’inceste à dépasser ses croyances limitantes et les remplacer par des croyances aidantes.
– pour accompagner la victime d’inceste à adopter de nouveaux comportements afin notamment de cesser ses comportements ambivalents, ses comportements de victime, et développer de meilleures relations avec son entourage.
– pour accompagner la victime à avoir une meilleure estime de soi et à gagner confiance en soi.
Conclusion
Pour conclure, on retiendra de cet article que l’inceste concerne tout le monde : hommes et femmes, de milieux favorisés et défavorisés. Phénomène universel et tabou, l’inceste est difficile à définir et difficile à quantifier officiellement.
Les conséquences rencontrées par les personnes ayant été victimes sont multiples : elles touchent aussi bien leur santé physique, leur santé mentale (d’ordre psychologique, voire psychiatrique), leur santé émotionnelle et se reflètent dans leurs comportements.
Par le coaching, ces personnes ont désormais la possibilité de palier à certaines conséquences qu’elles subissent. Notamment, en effectuant un travail sur leurs croyances afin de lever les freins à leur épanouissement personnel et mettre en lumière toutes leurs ressources intérieures inexploitées. Également de modifier et d’insérer dans leur quotidien de nouveaux comportements vers une meilleure estime de soi et confiance en soi.