Au sein de cette deuxième partie de l’introduction à la théorie spinoziste des sentiments, nous nous intéresserons a la légitimité contemporaine de cette même théorie, en présentant les travaux du neurologue américain Antonio R. Damasio tels qu’ils sont exposé dans son livre Spinoza avait raison.
Auteur/autrice : Linkup Coaching
Les auteurs du numéro 3
Les auteurs de ce numéro sont : philosophes, sociologues, coach.
Alatorre R., Laroussinie T., Torraca D. et Wittorski R.
Dans cette deuxième partie, en partant de la reconnaissance sympathique, nous allons analyser les phénomènes de la sympathie selon les quatre modalités développées par Scheler, à savoir la sympathie en tant que partage total du sentiment, la sympathie en tant que compréhension du sentiment, la reproduction affective et la fusion affective. Cette analyse nous montrera les raisons pour lesquelles la sympathie doit être l’évènement primordial dans la reconnaissance d’un autre que moi-même.
Ce compte rendu critique nous permettra de proposer aux lecteurs un résumé argumenté du livre L’imaginaire national de Benedict Anderson, et ainsi d’aborder la question de la constitution d’une identité collective qui est déterminante pour les individus, à savoir l’identité nationale. Nous espérons ainsi permettre au lecteur de mieux comprendre, en faits, certains phénomènes de construction d’identité collective, thème par ailleurs présenté dans l’article de Richard Wittorski, « La notion d’identité collective », dans ce même numéro.
La notion d’identité collective
Nous verrons d’abord que cette notion d’identité collective engage autant le collectif que l’individu, en ce qu’elle est à la fois révélatrice de la conscience d’un groupe et subjectivement vécue. Il sera ensuite question de la formation de cette identité collective ainsi que de ses modalités d’évolution. Nous verrons ainsi qu’elle se construit en définitive par et dans l’action collective.
Nous aborderons dans cet article la question des rapports entre rôle social et identité dans l’interaction, en prenant appui sur la sociologie d’Erving Goffman. Nous verrons que la question fondamentale que l’on doit se poser est d’abord celle de la coexistence du rôle et de l’identité dans l’interaction, ensuite celle de la qualité de l’identité supposée par la présence du rôle.
Nous aimerions proposer dans cet article une sortie possible de la partition continue héritage-construction pour penser l’identité moins comme un avoir-à-être que comme un laisser-être, un dévoilement. Bref, passer du Je au Soi.
Nos questions de recherche visent à étudier les relations entre profils motivationnels et dimensions identitaires en vue de déceler des leviers d’actions possibles pour la réussite en licence. Les résultats montrent des liens entre processus identitaires non adaptatifs et amotivation académique.
Les taux de récidive, alarmants, nous amèneront à nous intéresser à la fonction de réhabilitation de la prison et les difficultés qui lui subsistent en termes de réinsertion sociale et professionnelle. Nous nous focaliserons sur les méthodes grâce auxquelles il est possible de composer et négocier avec son identité-propre pour faciliter le passage d’entre les murs à la liberté pour un bénéfice individuel mais aussi sociétal.
Nous prétendons développer dans cet article la notion de reconnaissance d’autrui chez Scheler. Nous verrons qu’en dépit d’un Je transcendantal, opérateur de synthèses et constituant vis-à-vis de l’objet, le Je doit nécessairement être ouvert aux événements phénoménaux à partir d’une relation immédiate avec le monde. Cela nous aidera à comprendre comment l’expérience d’autrui relève fondamentalement d’une reconnaissance à travers la sympathie, fait de partager la joie ou la souffrance d’un autre individu.